I Should hate you but i love you - Chapitre 5
Pseudo : Mary

Chapitre 5 :
Lundi matin, en me rendant au lycée, je sens de nombreux regards sur moi, mais je ne prête pas attention. Seulement de nouveaux regards semblent sajouter à ceux du métro. Alors que jarrive dans mon lycée, Béatrice vint à ma hauteur et me montre un magazine people avec en première page, une photo de moi et Kévin enlacé avec pour gros titre « Carlson venge son père !! », et en plus petit « Tout le monde se rappelle de laffaire de 2001 qui opposait le groupe Carlson au groupe Keller. Il semblerait que J. Carlson la fille du président de lancien groupe « Carlson » cherche à venger son père, en piégeant dans ses filets lhéritier du groupe « Keller » K. Keller pour plus dinformation, voir page 4 ». Kévin avait raison, un potin et une photo pouvait faire énormément de mal, surtout avec ce genre de titre.
- Béatrice, ne montre surtout pas le magazine à Kévin, sil te plait !
- Tu crois quil va croire ce mensonge ?
- Non, je veux justement que personne ne lui en souffle mot, ça risque de lui faire énormément de mal !
- Ok comptes sur moi !
Ainsi commença la journée la plus longue de toute mon existence entre le regard froid des filles et celui des garçons, je devais puiser au fond de moi pour trouver la force et le courage. Kévin quant à lui semblait se douter de quelque chose, mais je le rassurai en lui disant quil simaginait des choses. Je voyais les heures défilaient et je priai le bon dieu pour quil ne le découvre pas. A chaque fois que je voyais ce foutu magazine, je faisais en sorte que Kévin ne le voit pas, ce qui donna pas mal de situations assez cocasses. Dans ces cas, Mathieu, Nicolas et Béatrice venaient à mon aide.
Lorsque la dernière heure sonna, se ne fut jamais avec autant de plaisir que je laccueillais ce jour là. Je saluai Kévin comme dhabitude avant de rentrer chez moi. Je dois dire que le retour fut assez éprouvant, je dois avouer que jai du encore prendre sur moi pendant tout le trajet. Lorsque jarrive dans limmeuble je vois, mon frère accourir vers moi en disant :
- Julia, papa est furieux ! Jai appris ce qui se passait cest vraiment horrible ce quils racontent sur toi, mais dis moi tu vas bien ?
- Moi, oui très bien, le rassurai-je, jespère seulement que Kévin ne lapprendra pas sinon il sen voudra à mort.
- Toujours égale à toi même petite sur, à ce que je vois !
- Eh oui, on ne se refais pas ! Bon je monte sinon papa, risque de devenir fou.
Il me souhaite bon courage et sort de limmeuble. Je naimerai pas être à ma place, cest rare que notre père soit de retour si tôt à la maison et à chaque fois que cela arrive, ça nannonce jamais rien de bon. En arrivant devant le palier de lappartement, je pris une grande inspiration et jouvris la porte. Mon père est dans le salon et fait les cents pas. Lorsquil me voit, il se retourne vers moi et lance le magazine sur la table basse.
- Je pense que tu sais déjà de quoi je veux te parler, non ?
Je dépose mes affaires sur le canapé et vint prendre le magazine dans mes mains. Oh oui je le connaissais ce magazine, je lavais dailleurs trop vu à mon humble avis.
- Papa, ce nest pas ce que tu crois ?
- Ce nest pas se que je crois, je te vois dans les bras du fils de mon pire ennemi et tu oses me dire que ce nest pas se que je crois ?
- On est seulement ami avec Kévin !
- Ah bon, parce quen plus cest ce fameux Kévin ?
- Oui, je sais jaurai dû ten parler, mais je nai pas osé !
- Tu aurai dû ça maurait éviter davoir une crise cardiaque au bureau.
- Je suis sincèrement désolée, papa ! Dis-je au bord des larmes.
Jai vraiment besoin de craquer, cette journée a été réellement éprouvante et jai besoin que mon père me croie.
- Je le sais ma chérie, dit-il en me prenant dans ses bras.
On reste dans cette position une bonne dizaine de minutes jusqua la sonnerie de la porte se met à sonner.
Mon père va répondre pendant que je relis pour la énième fois, cette une de journal qui me rend folle.
- Maintenant tu vas devoir expliquer cette situation à Keller, il monte.
Jacquiesce et je serre les poings pour ne pas craquer, lorsquil tape à la porte, mon cur sarrête de battre. Mon père le fait entrer, sans rien dire et pour la première fois de ma vie, je me retrouve devant le père de Kévin. Cest fou comme ils se ressemblent, jai limpression de voir Kévin mais en plus vieux.
- Alors cest toi, Julia ?
- Oui, Monsieur !
- Je nai jamais fait confiance à ses journaux à scandales, cest pour ça que je suis venu te le demander moi même. Quelle est ta relation avec Kévin ?
- On est seulement ami, monsieur. Samedi, on avait rendez vous avec un ami au cinéma, seulement il nest pas venu et nous avons passé la fin de la journée ensemble.
- Tu sais quil est fiancé ?
- Oui bien sur que je le sais, et dailleurs je ninterviendrai pas dans sa relation avec sa fiancée. La seule chose que je souhaite cest quil soit heureux, dis je alors que mes larmes commencent à tomber sur mes joues.
- Je te crois Julia, ton regard ne mens pas, mais pourquoi pleures-tu ?
Je constate enfin que mes larmes coulent et je les essuie une à une en lui demandant une faveur.
- Je vous en supplie, M. Keller ne lui dites rien à propos de ce magazine, sinon ça lui fera énormément de peine. Il nen a pas lair, mais Kévin est quelquun de très fragile et je ne veux pas quil soit triste par ma faute.
- Je serais étonné quil ne soit pas au courant !
- Je pense que cest possible, jai fais en sorte quil ne lapprenne pas au lycée.
- Très bien alors, je ferai en sorte quil ne lapprenne pas, Julia !
- Julia, peux-tu me laisser seul avec M. Keller, jaurai besoin de lui parler ! Interrompe mon père.
- Très bien, je sors prendre lair, et merci de mavoir cru, M. Keller.
- Je ten prie, je ne peux que croire la fille de Jennifer, tu lui ressembles dailleurs énormément.
- Vous connaissiez ma mère ? Demandai-je étonné.
- Bien sur, cétait une femme admirable et la personne que...
- Julia, laisse moi seul avec lui. Coupe froidement mon père en me regardant.
Jacquiesce et sort de lappartement, seulement la curiosité me pousse à écouter la conversation.
- Si tu pouvais éviter de dire à mes filles, les sentiments que tu avais pour ma femme, ça marrangerai !
Quoi, M. Keller était amoureux de ma mère ?
- Tu oublies que ses sentiments étaient partagés, cest dailleurs pour cela quelle ta quitté avant quelle apprenne quelle était enceinte de Julia, dailleurs cest ta faute si elle nest plus de ce monde.
- Je tinterdis de dire ça, tu crois réellement que jai voulu quelle risque sa vie pour ma fille ?
- Jai du mal à penser le contraire, tu savais très bien quelle risquait davoir de grosse complication si elle avait un deuxième enfant, mais tu las quand même foutu enceinte, alors que tu savais que votre couple était fini.
- Je te fais remarquer que tu me las bien fait regretter, tu mas accaparé Jennifer et mon fils pendant toute sa grossesse. Et le pire cest que tu as presque voulu que je te laisse adopter mes enfants, seulement parce que je ne supportai pas la perte de Jennifer et que je métais mis à boire.
- Tu nétais pas en état délever des enfants !
- Eh bien tu as tort, mes enfants sont devenus des gens honnêtes.
- Oui mais ils ne savent pas que cest leur propre père, le responsable de la mort de leur mère.
Je me bouche les oreilles, non ce nest pas possible, mon père nest en aucun cas responsable de la mort de ma mère, la seule responsable cest moi. Depuis toujours je le sais bien, si je nétais pas née ma mère serait toujours de ce monde. Je me décolle de la porte je descends difficilement les escaliers avant de me rendre dans le parc, où je pourrai laisser enfin mes larmes coulaient. Mon cur me fait un mal de chien, cette pensée ancienne et cruelle me le fend en deux. Je massoie sur le banc le plus proche et je fonds en larmes alors que mon téléphone sonne. Jessuie mes larmes et prends une voix joyeuse en décrochant.
- Julia, cest Kévin ! Pourquoi tu ne mas rien dis pour le magazine ? Hurle-t-il.
- Je ne voulais pas que tu te sentes coupable, murmurai-je alors que mes larmes coulent.
- Julia, tu es en train de pleurer ? Me Demande-t-il inquiet.
Je ne veux pas quil sinquiète pour moi, alors je lui mens, mais il refuse de me croire, à croire que je ne suis pas doué pour les mensonges. Je lattends hurlé dans le combiné de lui dire où je suis et je finis par capituler. Lorsquil raccroche, jessaye de calmer mes pleurs mais rien ny fait, mon cur sy refuse et je refonds en larmes. Lorsquil arrive, il me force à me lever et me prend dans ses bras où je laisse pleinement malgré moi ma peine. Je magrippe à lui comme à une bouée de sauvetage, mon cur me fait si mal. Il ne pose aucune question et essaye de me consoler en me berçant tout en me caressant les cheveux. Petit à petit mes sanglots se font plus rare, et il en profite pour me demander pardon en ce qui concerne larticle.
- Tu nas pas à me demander pardon, ce nest pas de ta faute, Kévin, dis je en souriant, mais une chose est sure cest que tu ressembles énormément à ton père, jen été même troublée.
- Tu as rencontré mon père ? Me demande-t-il.
- Oui il est dans lappartement avec mon père, ils doivent sans doute parler de cet article. En ce qui concerne la situation, je lui ai tout expliqué donc il ne devrait rien tarriver de fâcheux.
- Tes vraiment idiote ou quoi, je men fous de ce qui peux marriver, je minquiète vraiment pour toi, ce quils disent sur toi est vraiment horrible. Pire, que je ne limaginai !
- Merci de tinquiéter pour moi Kévin, mais je suis une fille forte.
- Je le sais bien Julia, dailleurs cest ce quil me fascine chez toi ! Il y a encore deux minutes, tu étais en larmes et te voilà souriante comme si tout allait bien !
- Merci de navoir posé aucune question, Kévin, je ten suis reconnaissante. Au fait comment a réagi ta fiancée ?
- Cest grâce à elle que jai découvert la situation. Pour une fois elle ma servi à quelque chose.
- Tu es dure avec elle, je trouve, dis-je en mécartant de lui.
- Je ne trouve pas, jai même dû rester maître de moi pour ne pas lui mettre une gifle après tout ce quelle ma dit.
- Qua-t-elle bien pu te dire pour te mettre dans un tel état ?
- Je préfère ne rien dire, rien que dy penser je suis vert de rage. Et dire que plus tard, je devrais être marier à cette fille.
- Calmes toi, murmurai-je en posant ma main sur son épaule.
Il me sourie gentiment et souffle pour se calmer.
- Tu es sure que tout va bien, Julia ? Me redemanda-t-il.
- Très bien désormais, merci davoir été la, dis-je en souriant.
- Kévin ?
On se retourne tous les deux et on se retrouve face à son père qui semble totalement différent de tout à lheure, dailleurs cest la même chose pour Kévin, son regard si paisible semble noir.
- On rentre, dis au revoir à ton amie.
Il baise la tête en signe de réponse, et me fait la bise avant de partir avec son père. Quant à moi je reste dans le parc, pour réfléchir un peu à la conversation. Le père de Kévin était donc amoureux de ma mère, et ce sentiment était réciproque ? Jy comprends de moins en moins. Serait-ce par pure jalousie, que Mr Keller aurait rendu la vie impossible à mon père, six ans auparavant ? Je ne saurai le dire. Une chose est sure, ce nest pas bon que je me prenne la tête avec tout ceci, en cherchant des réponses auxquelles personne ne répondra spontanément. Je me lève du banc sur lequel jétais assis et je me dirige enfin chez moi, où je retrouve mon père en colère. La fin de la discussion entre Mr Keller et lui, a dû mal se dérouler car lorsque je frôle le pas de ma porte, mon père me hurle :
- Julia, je ne veux plus que tu reparles à Kévin Keller !
- FIN -
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